jeudi 3 novembre 2011

La structure : la base d'un discours clair et précis

Il est vrai qu’on devrait toujours juger son travail de par son contenu. Mais le contenant ne joue-t-il pas un rôle tout aussi primordial? La réponse est OUI. C’est pourquoi une bonne structure est cruciale afin que les arguments soient bien saisis.

Avant de commencer son intervention, on doit toujours se souvenir d'un principe très simple : les juges sont paresseux. Ils ne devraient pas avoir à chercher où commencent et où finissent vos arguments. Ils ne devraient pas avoir à se demander si ce que vous dites est un argument ou une réfutation. La structure du débat doit donc être impeccable pour faciliter leur tâche d’analyse. Et comme les juges sont là pour nous aider, bref il faut les aider à nous aider. Avoir une bonne structure aide également les membres de l’équipe adverse à assimiler votre point de vue et vos arguments.

La structure en bref

La structure de base d’un débat ressemble à ceci (avec certains ajustements selon le rôle que vous jouez) :

Introduction

Présentation de la motion ou rappel de la motion

Présentation du «roadmap» : titrer les arguments, annoncer qu’ils seront suivis d’une réfutation et d’une reconstruction.

Argument 1

Argument 2

Argument 3

Réfutation

Reconstruction

Conclusion et cristallisation

Attention! Essayez de rester le plus cloisonnés possible. Par exemple, si vous faites la réfutation, n’insérez pas des points de reconstruction.

L’introduction

L’introduction ne devrait pas durer plus de 30-45 secondes. Elle devrait expliquer les raisons qui sous-tendent les arguments que vous allez présenter.

Présentation du «roadmap»

Ainsi, après avoir introduit votre intervention, annoncez votre plan de match :

«Monsieur le président, afin de faire valoir notre point de vue, je vous présenterez trois arguments. Le premier se nomme L’importance de la sécurité. Deuxièmement, je vous parlerai de la structure du système carcéral. Finalement, le troisième argument est la liberté individuelle. Suite à ceci, je réfuterai les arguments présentés par mon collègue et procéderai à une brève reconstruction.»

Attention! Bien que titrer ses arguments puisse être un gage de créativité, les titres doivent toutefois introduire l’argument adéquatement. On ne doit pas donner un titre original, mais qui ne décrit en rien l’argument.

Arguments

Développez chaque argument en prenant bien soin de l’introduire par le titre que vous lui avez donné.

Expliquez la base de l’argument, puis étayez-le par des exemples qui illustreront votre propos.

Réfutation

Tentez d’y aller méthodiquement. Reprenez les arguments de l’adversaire en les adressant un à un. Annoncez quels arguments vous allez réfuter en le nommant par son titre :

«Monsieur le Président, concernant l’argument de liberté individuelle présentée par l’opposition…»

Reconstruction

Rappelez rapidement les arguments de votre collègue. Essayez de les décrire dans vos propres mots et non pas seulement les nommer.

Conclusion et cristallisation

La conclusion est un «wrap up» de votre intervention. Elle rappelle le pourquoi de votre argumentaire et peut contenir un bref résumé de vos arguments.

Attention! La cristallisation devrait être une étape indépendante de la conclusion. La cristallisation est la dernière impression que vous laissez au juge. Elle doit donc être «punchée» et présenter en quelques phrases pourquoi l’argumentaire adverse ne tient pas et le votre est le meilleur. Pour de plus amples informations sur la cristallisation, référez-vous à l’article «La cristallisation : l’importance de la synthèse».

Suivez cette recette et votre intervention n’en sortira que plus solide!

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